Avec notre correspondant à Tokyo,Frédéric Charles
Ce ne serait cependant pas une répétition du krach boursier de l’automne 2008, dit-on à Tokyo, mais un vote de défiance des marchés dans la capacité de l’administration de Barack Obama à prévenir une récession aux Etats-Unis alors que la politique budgétaire aux Etats-Unis comme en Europe est à l’austérité et que les taux d’intérêt sont déjà proches de zéro.
A cela s’ajoutent d’énormes inquiétudes en Asie au sujet de la crise de la dette en Europe avec une hausse insoutenable et des taux obligataires en Espagne et en Italie. « L’Asie s’attend aujourd’hui au pire dans la zone euro », nous dit un économiste de la banque Nomura à Tokyo.
Hier, l’intervention de la Banque du Japon sur les marchés d’échanges a été la plus massive jamais effectuée. La presse l’estime à 36 milliards d’euros pour affaiblir le yen. En vain : le yen s’approche à nouveau de son niveau record de hausse depuis 1945 par rapport au dollar. Il redevient une valeur refuge, le franc suisse aussi.
La Chine demande à l’administration de Barack Obama de protéger ses avoirs, ainsi que ceux d’autres pays investis aux Etats-Unis. La Chine et le Japon sont les deux pays au monde qui financent le plus la dette américaine.