Chine : la ville de Kashgar reste sous haute surveillance

Deux jours après les violences qui ont fait vingt et un morts dans le Xinjiang, la police affirme avoir tué les deux derniers « suspects » en cavale. Mais ce mardi 2 août 2011, la ville de Kashgar à l’extrême ouest de la Chine est toujours sous très haute surveillance.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Des barrages policiers aux carrefours, de nombreux commerces aux rideaux tirés, Kashgar est encore sous le choc des violences du week-end. Selon les autorités locales, les deux « suspects » dont l’avis de recherche a été publié sur les murs de la ville ont été finalement retrouvés lundi1 er août en fin de journée, dans un champ de maïs en périphérie. La police les a abattus, précise le site d’information du gouvernement de Kashgar, sans donner plus de détails.

Ces deux hommes faisaient partie de la minorité ouïghoure turcophone et musulmane. Sur les douze personnes rendues responsables des affrontements de dimanche, toutes ont été tuées ou capturées, affirment aujourd'hui les autorités. Le groupe est soupçonné « d’extrémisme religieux » ainsi que de terrorisme en lien avec l’étranger.

« Les tuer c’est trop simple, il fallait les torturer »

Mais il faut bien dire que deux jours après l’incident, on ne sait toujours pas avec précision ce qui s’est réellement passé dans la rue Xiang Xié, artère commerçante où se sont déroulées les violences.

Et c’est maintenant sur les weibos, micro-blogs, que se déchaîne la haine. Les auteurs sont pour la plupart des Han qui expriment leur satisfaction. « Les tuer c’est trop simple, il fallait les torturer, dit l’un d’entre eux. » « Pour un Han de tué, dix Ouïghours doivent mourir », ajoute un autre.

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