Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le choix de ce retrait « modeste » est confirmé au lendemain d’une visite difficile en Afghanistan pour David Cameron.
Le Premier ministre voulait démontrer, en allant là-bas, que la situation s’améliorait nettement et qu’il était donc tout à fait concevable de retirer l’essentiel des troupes britanniques d’ici 2014.
Or, sa visite a été assombrie, voire totalement sapée, par la mort d'un 375e soldat britannique, disparu le matin même de l’arrivée de David Cameron et retrouvé mort criblé de balles quelques heures plus tard.
Cette disparition a donné raison aux inquiétudes d’une partie de l’état-major britannique qui critique depuis des mois le rythme de retrait précipité des soldats du pays alors que les troupes afghanes sont encore trop dépendantes des forces de l’Otan.
Le retrait limité annoncé aujourd’hui, qui s’ajoute au départ déjà prévu de 400 soldats britanniques d’ici à la fin 2011, est une façon pour le chef du gouvernement de répondre à ces inquiétudes tout en répondant aussi à la pression d’une opinion publique lassée d’un conflit vieux de dix ans et particulièrement meurtrier pour les soldats britanniques.