80 millions d’adhérents pour le Parti communiste chinois à l’approche de son 90e anniversaire

A une semaine de la célébration du 90e anniversaire de sa fondation, le Parti communiste chinois annonce, ce vendredi 24 juin 2011, qu’il comptait à la fin de l’année 2010 plus de 80 millions de membres. Un chiffre qui a doublé depuis les années 1970 et le début de l’ouverture du pays. A l’époque, le PCC comptait alors près de 37 millions de membres. Les adhérents restent majoritairement des hommes avec des militants souvent âgés et principalement issus de milieux ruraux.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Si les convictions sont parfois remises au placard, l’adhésion au Parti communiste demeure une bonne carte de visite dans un pays où le réseau fait et défait les carrières. Plus de 21 millions de Chinois ont demandé à y adhérer l’an passé, assure la propagande officielle.

Les nouveaux recrutements ont été réalisés en fonction des impératifs du moment : 40% des nouveaux membres en 2010 sont des étudiants et plus de 38% sont des femmes. Car le Parti vieillit (plus d’un quart de ses membres ont plus de 60 ans) et les foyers des ligues communistes de jeunesse ont tendance à ressembler au club informatique des universités, avec beaucoup plus de garçons que de filles pour débattre du bien fondé du nouveau plan quinquennal.

Avec sept millions d’ouvriers et presque autant de fonctionnaires, le PCC en est resté à la vieille théorie maoïste de l’encerclement des villes par les campagnes. Plus de 24 millions de ses militants sont en effet des paysans, des bergers et des pêcheurs. Les cadres des milieux d’affaires sont autorisés à adhérer depuis le passage du pays au socialisme de marché. Ils constituaient plus de 4% des nouvelles entrées l’an passé.

S’agit-il d’un parti d’avenir ? Le 23 juillet 1921, seuls 13 représentants des 57 membres fondateurs du Parti communiste chinois ont assisté au premier Congrès. Aujourd’hui, le PCC est le plus grand parti du monde, rappellent les autorités, en oubliant de préciser que dans le pays le plus peuplé de la planète, le PCC n’a pas de vraie concurrence.

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