La Chine n'approuve ni ne désapprouve la candidature Lagarde à la tête du FMI

Les jeux restent ouverts pour la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. C’est en tous cas ce qu’a affirmé le ministre chinois des affaires étrangères, Yang Jiech, suite à son entretien avec Christine Lagarde ce mercredi 8 juin 2011. Après l’Inde, la ministre française de l'Economie est à Pékin afin de promouvoir sa candidature. 

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Il est très rare que Pékin prenne partie. Personne ici ne s’attendait donc à autre chose que cette réponse « à la chinoise » de Yang Jiechi. Contrairement à ce que déclarait le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, la Chine n’a jamais apporté un soutien officiel à la candidature française.

Les jeux restent donc « ouverts », répète aujourd’hui le ministre chinois des Affaires étrangères, tout en précisant qu’il avait écouté « très attentivement » les propos de Christine Lagarde, soulignant aussi qu’il y avait « très peu de candidats en campagne pour le poste ».

Une manière de ne pas froisser les amis du bloc des pays émergents, à commencer par l’Inde. Les Brics estiment que la direction générale du FMI (Fonds monétaire international) ne doit plus être la chasse gardée des Européens, sans parvenir pour l’instant à se réunir sur une candidature commune.

La stratégie de Pékin semble légèrement différente. « Je ne pense pas qu’un candidat des économies émergentes puisse prendre la tête du FMI », affirmait Zhang Zhixiang le 26 mai dernier. Pour cet ancien directeur exécutif du Fonds monétaire international, l’enjeu est donc ailleurs. C’est plutôt un poste de vice-directeur que viseraient les Chinois.

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