Goshi Hosono, conseiller spécial du Premier ministre japonais Naoto Kan sur la crise nucléaire, a déclaré que le Japon avait voulu « partager cette leçon avec le monde » en publiant ce rapport. « Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs », a t-il précisé avant d'ajouter : « Il faudra du temps pour passer en revue tous les faits d'un accident de cette ampleur. Mais nous avons décidé de faire savoir à la communauté internationale tout ce que nous savons jusqu'ici ».
Dans ce document de 750 pages, le gouvernement explique plusieurs défaillances intervenues sur la centrale de Fukushima Daiichi, après le tsunami géant du 11 mars. Il reconnaît que les instances de contrôle des centrales nucléaires n'ont pas su répondre correctement à la crise.
Le document explique qu'il est possible que le combustible ait pu percer la cuve sous pression des réacteurs 1,2 et 3, après être entré en fusion. Le mois dernier, Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale, avait reconnu que le combustible avait partiellement ou totalement fondu, sans pour autant envisager qu'il ait pu percer les cuves sous pression.
Cependant, les techniciens ne pouvant pas voir l'état réel de l'intérieur des réacteurs, les données du rapport restent des suppositions.
Le document reconnaît également que l'archipel n'était pas préparé à un accident de cette ampleur qui a dépassé les prévisions. Il en conclut qu'il est nécessaire désormais de séparer l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle, chargée de superviser les centrales, du ministère de l'Industrie dont elle dépend aujourd'hui.
(Avec AFP)