Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le rapport de l’AIEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, éclaire d’une lumière crue certaines des faiblesses structurelles du Japon dans sa gestion de l’accident de la centrale de Fukushima.
Gestion jugée désastreuse par les partis de l’opposition à Tokyo qui doivent déposer une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Naoto Kan, accusé d’avoir aggravé la situation à Fukushima.
Selon l’AIEA, l’absence d’un centre d’intervention d’urgence avec des équipements pour garantir les communications et le contrôle des installations à Fukushima est l’une de ces faiblesses.
Le risque de tsunami a été sous-estimé. Tepco, l’opérateur de la centrale, a ignoré les avertissements de ses propres ingénieurs. Le mur anti-tsunami ne dépassait pas 5,7 mètres de hauteur et la centrale a été atteinte par une vague de 14 mètres de haut. L’AIEA estime que l’agence japonaise de la sûreté nucléaire ne doit pas dépendre du ministère de l’Industrie si son indépendance veut être garantie.
L’agence se soucie aussi de l’exposition du public et des ouvriers de la centrale aux radiations. La surveillance sanitaire est insuffisante, tout comme la mesure des radiations au-delà de la zone d’interdiction.