Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Dès le début de sa visite, le secrétaire à la Défense a tempéré les attentes que suscite l’annonce du début de retrait des troupes américaines en juillet prochain. Barack Obama doit en préciser l’ampleur. Mais depuis la mort d’Oussama ben Laden, de nombreux responsables américains poussent pour accélérer le retrait d’Afghanistan. 90 000 soldats sont actuellement déployés dans le pays, et la guerre coûte environ 120 milliards de dollars par an aux Etats-Unis. Mais Robert Gates a rappelé que la mission des Américains en Afghanistan était d’une importance capitale et que « la chose la plus coûteuse entre toutes serait d'échouer ».
Pourtant, la marge de manœuvre du secrétaire à la Défense est limitée. Car d’un côté, comme il l’a lui-même reconnu, la population américaine et les élus américains soutiennent peu la guerre. Mais de l’autre, si les Etats-Unis retirent un nombre important de soldats en juillet, leurs alliés seront incités à faire de même. « On ne veut surtout pas précipiter une ruée de nos alliés vers la sortie », a ainsi résumé Robert Gates. En parallèle, les Américains sont actuellement en train de négocier, avec les autorités afghanes, un accord militaire sur la présence de soldats américains dans le pays après 2014.