Tout en affirmant que sa mort ne pouvait être « confirmée », le porte-parole du renseignement afghan a déclaré ce lundi 23 mai à Kaboul que le mollah Omar avait « disparu de sa cachette de Quetta, la capitale du Baloutchistan », province du sud-ouest du Pakistan, frontalière avec l'Afghanistan.
De façon anonyme, certains membres de l'agence afghane vont jusqu'à affirmer que la disparition du mollah Omar serait le fait de l'ISI, les services secrets pakistanais. L'ancien chef de l'ISI, le général Hamid Gul aurait ordonné le déplacement du mollah Omar de Quetta vers le Nord-Waziristan, fief des talibans pakistanais, c'est ce qu'affirment les services afghans, mais que dément le principal intéressé.
Certains observateurs notent que l'idée même d'un tel déplacement est douteuse, du fait des difficultés que présenterait ce voyage. Le mollah Omar aurait sans doute moins de mal à rejoindre les zones tribales pakistanaises depuis le territoire afghan.
La question est néanmoins de savoir si le mollah Omar n'aurait pas intérêt, effectivement, à tenter de calmer les insurgés du TTP, les talibans pakistanais, dont les actions se multiplient sur le sol pakistanais, base arrière du mouvement taliban afghan. C'est cette thèse que tentent d'accréditer apparemment les services afghans en faisant circuler ces allégations.