La justice internationale pour sortir de la crise entre la Thaïlande et le Cambodge

De nouveaux combats ont eu lieu ce vendredi 29 avril 2011 entre la Thaïlande et le Cambodge, alors que l'incertitude règne autour de l'annonce d'un deuxième accord de cessez-le-feu en deux jours. Les deux pays se disputent une zone de quelques kilomètres carrés, sur laquelle se trouvent deux temples du 12e siècle, juteuse manne touristique. Pour tenter de sortir de l'impasse, le Cambodge monte le ton et décide de jouer la carte de la justice internationale.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée

Pour trancher le noeud gordien de sa querelle frontalière, le Cambodge a décidé de ne pas attendre d'énièmes négociations dans le cadre de l'Asean (Association des nations d'Asie du sud-est) dont les deux royaumes en conflit sont membres - mais de reprendre là où le débat a commencé : le temple de Preah Vihear.

Edifice hindou du XIe siècle, le temple a été attribué par neuf voix contre trois au Cambodge par la Cour internationale de justice en 1962.  Il a ensuite été inscrit, au nom du Cambodge, sur la liste du patrimoine mondial en juillet 2008, ceci malgré les nombreuses et virulentes oppositions de Bangkok.

Le gouvernement cambodgien a donc soumis une requête à la juridiction internationale de La Haye afin qu'elle interprète son arrêt de 1962. Il lui demande aussi de prendre « des mesures conservatoires » vis-à-vis du temple, « à la lumière des actes répétés et délibérés d'agression sur le territoire cambodgien par les forces armées thaïlandaises ».

Un préalable, poursuit Phnom Penh, à la tenue d'un cessez-le-feu permanent entre les deux parties, et le moyen, peut-être, de régler de manière pacifique et définitive un différend dont souffrent leurs populations et leurs richesses archéologiques.

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