Le dirigeant nord-coréen serait disposé à rencontrer son homologue du Sud

L’ancien président américain Jimmy Carter, accompagné de trois autres anciens dirigeants de l’ONG « les Sages », a atterri jeudi 28 avril à Séoul, en Corée du Sud, après trois jours de visite en Corée du Nord. Cette visite dans le pays communiste avait pour objectif d’apaiser les relations entre les deux moitiés de la péninsule ; des relations très tendues depuis les deux attaques mortelles de la Corée du Nord sur un bateau et une île du Sud l’année dernière. Les deux Corées ont rompu tout dialogue.

Avec notre correspondant à Séoul, Frederic Ojardias

Le séjour de Jimmy Carter en Corée du Nord ne lui aura pas permis de rencontrer le grand leader Kim Jong-il, ni de faire libérer le citoyen américain détenu depuis novembre dernier. Cependant, il est arrivé à Séoul avec un message.

« Le président et secrétaire général Kim Jong-il nous a transmis le message selon lequel lui et le peuple de Corée du Nord étaient prêts à négocier avec la Corée du Sud ou les Etats-Unis », a annoncé Jimmy Carter. Et il a ajouté : « Il nous a explicitement dit qu’il était prêt à un sommet avec le président sud-coréen Lee Myung-bak à n’importe quel moment, pour discuter de n’importe quel sujet directement entre les deux chefs d’Etat ».

La balle est donc dans le camp de Séoul. Mais le Sud se montre réticent : il ne croit pas en la volonté réelle du nord d’abandonner son programme nucléaire, et il a exigé avant toute reprise de discussion sérieuse des excuses pour les deux attaques nord-coréennes de l’année dernière.

Des excuses auxquelles, selon Jimmy Carter, il ne faut pas s’attendre. L’ancien président américain a aussi épinglé le refus du Sud de donner une aide alimentaire à la population nord-coréenne. Selon lui, la crise alimentaire au Nord serait « très grave ».

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