En 2010, la relance de l'économie japonaise reposait sur les exportations. Cette logique est fragilisée par la catastrophe.
En mars, les exportations ont baissé de 2,2% par rapport au même mois de l'année précédente. Les importations ont, elles, augmenté de 12% en un an. La balance commerciale reste excédentaire, mais son surplus a été divisé par cinq.
Les secteurs les plus concernés par la baisse des exportations sont l'automobile et l'électronique. De grands groupes comme Sony ou Toyota ont suspendu leur production dans le Nord-Est, région la plus touchée par le séisme. Certains de leurs fournisseurs sont également à l'arrêt. Chez Toyota, Nissan et Honda, les usines d'assemblage tournent donc au ralenti.
Pour faire face à la catastrophe, le Japon a dû augmenter ses importations. L'arrêt de la centrale de Fukushima a été compensé par une augmentation de 40% des importations de charbon. Le manque de denrées alimentaires a, lui aussi, entraîné des hausses d'importations, notamment de légumes.
Pour avril et mai, le niveau des importations devrait dépasser celui des exportations. Le Japon devrait donc retomber en récession.