Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Ils étaient vingt-deux à avoir été arrêtés en Afghanistan, en 2001. Vingt-deux Chinois de la minorité ouighoure, musulmans et turcophones, arrêtés par erreur. L'administration américaine l'avait reconnu et les avait blanchis de toute accusation de terrorisme.
Pourtant, Washington se refuse à les renvoyer en Chine où ils risquent des persécutions. Avant de pouvoir les libérer, il faut donc leur trouver des pays d'accueil. Et cela n'est visiblement pas chose facile.
Situation absurde
Dix-sept d'entre eux ont pu quitter la base de Cuba pour être accueillis en Albanie, aux Bermudes, à Palau et en Suisse. Mais les cinq derniers Chinois de Guantanamo refusent l'exil à Palau, qui compte 20 000 habitants et dont ils ne pourront pas sortir.
Les prisonniers réclamaient leur libération immédiate sur le sol américain. Mais dans son jugement, la Cour Suprême a estimé qu'ils n'avaient donné aucune raison valable pour refuser les offres d'accueil qui leur avaient été formulées.
Les cinq hommes restent donc dans cette situation absurde, emprisonnés bien que libérables.