Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Il n’y a pas d’autre alternative que de déverser ces 11 500 tonnes d’eau radioactive dans l’océan Pacifique, déclare le gouvernement japonais. Tepco n’a plus de place pour stocker une eau encore plus radioactive. L’opération prendra cinq jours.
Déjà, la Corée du Sud s’inquiète de cette pollution pour son industrie de la pêche. Afin de réduire ces rejets dans la mer, Tepco demande à la Russie de lui livrer une usine flottante de retraitement de l’eau radioactive. L’une de ses usines est basée à Vladivostok et est utilisée pour la décontamination des sous-marins nucléaires russes.
La préfecture de Fukushima mesure la radioactivité dans un millier de ses lieux publics, des parcs, des jardins d’enfants et des cours d’école. Les parents se demandent si leurs enfants ne risquent pas d’être exposés à des niveaux de radioactivité dommageables pour leur santé.
Des experts japonais indépendants redoutent une explosion de vapeur dans la centrale de Fukushima, comparable à celle d’une éruption volcanique depuis que d’énormes volumes d’eau hautement radioactive se sont accumulés dans les six réacteurs et qu’une fusion partielle du cœur de certains réacteurs est déjà en cours. Tepco affirme qu’une telle explosion est impossible.
Le gouvernement japonais a fixé mardi un taux limite de radioactivité pour les produits de la mer afin de tenter de rassurer la population préoccupée par les rejets radioactifs de la centrale accidentée de Fukushima. « Nous allons provisoirement appliquer les taux fixés pour les légumes » aux poissons et aux crustacés, a déclaré le porte-parole du gouvernement.