Il faudra du temps, au moins 30 ans selon Thierry Charles, le directeur de la Sûreté à l'IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Et malgré cette échelle, tout est urgent. Car il est impossible de commencer le travail tant que la situation n'est pas stable à Fukushima. C'est-à-dire tant que le refroidissement des réacteurs, toujours en panne, soit rétabli.
Autre priorité urgente elle aussi : vider les piscines sur le toit des réacteurs qui contiennent les combustibles usés, c'est à dire des gravats radioactifs. Actuellement, elles sont exposées aux vents, et contribuent à la pollution de l'environnement.
En parallèle, il faudra cartographier la radioactivité du site, identifier les zones les plus radioactives, trouver le moyen d'y accéder, probablement avec des robots. Il est aussi
Important de construire un bâtiment de confinement autour de la centrale pour protéger l'eau, l'air, le vent, contaminés par les fuites radioactives, et permettre de reprendre un travail de refroidissement du cœur avant. Enfin, il faudra démonter pièce par pièce la centrale.
Restent bien sûr en suspens toutes les questions parallèles à un démantèlement : qui embaucher pour travailler là-bas ? Où et comment stocker autant de déchets radioactifs ? Où et comment traiter l'environnement contaminé ?