Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
De la fumée blanche s’élève au-dessus de deux réacteurs de la centrale de Fukushima : les réacteurs 2 et 3.
Celui qui focalise toutes les inquiétudes est le réacteur numéro 3, car il contient du combustible à base d’oxyde d’uranium et de plutonium très instable, du MOX, et ses rejets sont des plus nocifs.
Déjà les légumes, le lait et l’eau, à proximité de la centrale, sont contaminés par la radioactivité. Une partie des 280 techniciens et ingénieurs de la centrale ont été évacués.
Le réacteur numéro 2 a déjà été endommagé par une explosion d’hydrogène qui avait détruit une partie du bâtiment qui l’abrite.
L’Agence de la sûreté nucléaire accuse aujourd’hui Tepco (Tokyo Electric Power), l’opérateur de la centrale, d’avoir falsifié des rapports de contrôle de ces installations pendant une dizaine d’années. L’entreprise a assuré avoir contrôlé des pièces qui n’ont jamais été vérifiées.
Tepco a une très longue histoire de dissimulation de ces incidents de falsification, de rapports d’accidents, et aurait dû fermer la centrale de Fukushima bien avant le séisme.