Les dirigeants du G7 finances ont bien dissimulé leurs intentions jusqu'à la dernière minute. Dans la soirée du 17 mars encore, les pays membre du G7 finances affirmaient qu'aucune intervention sur le yen n’était à l'étude. Le ministre japonais des Finances, en personne, déclarait lui aussi que malgré l'envol du yen, aucune intervention n'était nécessaire.
Quelques heures plus tard, dans le courant de la nuit, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7 ont déclenché une intervention concertée sur les marché des changes. Une première depuis plus de dix ans.
La décision a pris de cours les investisseurs. Et c'était sans doute bien l'objectif du G7 ; prendre de vitesse et sanctionner la spéculation sur le yen. La monnaie japonaise avait atteint un nouveau record hier face au dollar. Une hausse qui handicapait encore un peu plus les entreprises japonaises déjà considérablement affaiblies par les catastrophes en série.
Ce coup de pouce du G7 à l'économie japonaise s'est aussitôt traduit ce 18 mars par une redressement spectaculaire de la Bourse de Tokyo. A la clôture de la séance, ce matin, l'indice gagnait plus de 2,7 %, après avoir perdu plus de 16 % depuis le début du cauchemar japonais il y a une semaine.