A Tokyo, les habitants partagés entre le doute et l'inquiétude

Alors que le Commisaire européen a qualifié mardi 15 mars 2011 la crise nucléaire au Japon d'« apocalypse », l'inquiétude autour d'une éventuelle contamination radioactive devient plus pressante à Tokyo et chez les voisins du Japon, à commencer par la proche Russie. La menace nucléaire continue de planer sur la capitale japonaise où le niveau de radioactivité a augmenté mardi 15 mars 2011, tandis que les scènes de razzia dans les magasins d'alimentation se sont multipliées.

Les habitants vivant dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale de Fukushima-Daichi sont toujours appelés à rester calfeutrés chez eux. Craignant qu'une telle mesure ne soit prise également à Tokyo, les habitants de la capitale ont commencé à faire des provisions. Conséquence immédiate, de nombreux rayons de supermarchés et d'épiceries sont désormais vides.

Le vent était orienté vers la capitale japonaise ce mardi 15 mars 2011, poussant de nombreux étrangers à quitter le pays. Les Tokyoïtes, eux, hésitent, car les informations diffusées par le gouvernement japonais semblent moins alarmistes que celles données à l'étranger. C'est ce qu'a constaté Benoît de Solminihac, journaliste à RFI, qui se trouve à Tokyo en vacances.

Beaucoup de journalistes étrangers ont d'ailleurs commencé à quitter le pays. Tristan Waleckx, reporter à TF1, se trouve dans la région dévastée de Sendai. Avec dix autres journalistes français, il s'apprêtait hier mardi à partir à l'ouest du Japon, de l'autre côté de la montagne, pour essayer de se protéger d'une éventuelle contamination nucléaire. Et il s'étonne de l'absence des secours.

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