L'Europe va tester la sécurité de ses centrales nucléaires

La crise nucléaire au Japon relance partout dans le monde de manière urgente le débat sur le nucléaire. Alors que la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé l'arrêt immédiat pour une durée de trois mois des sept plus vieux réacteurs du pays, les responsables de la sécurité nucléaire des pays de l'Union européenne et des industriels du secteur se sont réunis mardi 15 mars 2011 à Bruxelles et se sont mis d'accord très rapidement pour organiser des tests.

Avec notre bureau à Bruxelles

Les tests de résistance des quelques 143 centrales nucléaires européennes devront permettre de vérifier si elles résistent aux inondations, aux raz de marée, aux coupures d’électricité, aux attaques terroristes et aux tremblements de terre.

Les industriels du secteur nucléaire, ainsi que les autorités publiques de supervision ont avalisé mardi 15 mars 2011 à Bruxelles le principe de normes de sécurité communes et strictes. Gérard Mestrallet, patron du groupe EDF Suez, insiste sur la nécessité d'une approche commune en la matière :

« Ce qui est important ici, c’est de donner le sentiment qu’il va y avoir une analyse commune. Et puis à la lumière d’un diagnostic partagé, prendre des mesures homogènes sur l’ensemble du territoire européen. Je crois aussi qu’à partir du moment où l’Europe définira des normes minimales, aucun pays ne pourra y échapper. »

Experts indépendants

Les inspections de la résistance des centrales seront menées par des experts indépendants, car la Commission européenne n’a pas le pouvoir d’envoyer ses propres experts, comme l'explique Marlene Holzner, porte-parole du Commisaire à l’Energie :

« Il y a une directive qui établit des principes, et qui dit exactement que ce sont les états membres qui doivent faire des lois et des règles. »

La sécurité de toutes les centrales européennes devrait être vérifiée avant la fin de l’année.

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