Le Japon secoué par un très violent séisme suivi d'un tsunami majeur

C'est le plus violent séisme jamais enregistré dans l'archipel nippon. D'une magnitude 8,9 sur l’échelle de Richter, il s’est produit ce 11 mars au large de la côte nord-est du Japon, suivi d'un tsunami de dix mètres sur la côte de Sendai. Le bilan est encore incertain. Il y aurait plusieurs centaines de victimes, de nombreux disparus et d’importants dégâts. La secousse a été ressentie jusque dans la capitale Tokyo. Des alertes au tsunami ont été declenchées également sur les cotes russes, aux Philippines, en Indonésie, à Taiwan, aux îles Marianne ou encore à Hawaï.

Il était environ 15h, heures locales, quand la terre a tremblé. La secousse a surpris les Japonais en pleine activité, sur leurs lieux de travail, ou dans les écoles et les universités pour les plus jeunes.

 

Le séisme est d'une puissance considérable, et la secousse a été très longue (elle a paru interminable aux témoins que RFI a pu joindre). Le tremblement de terre serait le plus violent enregistré dans le pays depuis 140 ans. A 8,9 (sur l'échelle ouverte de Richter), on éprouve les plus grandes difficultés à tenir debout. Et ce n’est pas terminé : le Japon enregistre encore de nombreuses répliques et ce phénomène pourrait encore s'étendre sur des jours voire des semaines.

Tokyo a été sérieusement ébranlé, mais, apparemment, les bâtiments de la capitale ont assez bien résisté. On signale toutefois une raffinerie en feu dans la région de Tokyo.

Les communications locales sont coupées, les moyens transports de la capitale interrompus. Les habitants ont quitté leur travail et tentent de rentrer chez eux. Il y a beaucoup de monde dans les rues et beaucoup d'inquiétude sur le sort de leurs proches.

 

Le plus impressionnant, ce sont les images des vagues du tsunami qui a été engendré par le séisme. La première vague est monstrueuse ; son déferlement a été filmé d'un aéronef (probablement d'un hélicoptère) et les images montrent un torrent - les témoignages décrivent une vague d'une dizaine de mètres de haut - qui déferle sur la côte japonaise et engloutit absolument tout sur son passage : les véhicules, évidemment, mais également les habitations. Les champs sont submergés, des villages sont engloutis.

 

Il est donc vraisemblable que les habitants de la région ont été surpris et sans possibilité de s'enfuir à l'arrivée du tsunami. C'est dire qu'il y a probablement de très nombreuses victimes, bien qu'on ne dispose pas de bilan exhaustif pour le moment. Les dernières images en provenance de la région montrent des gens réfugiés sur les étages supérieurs de leurs maisons et qui agitent des chiffons en signe de détresse et d'appels au secours.

Le tsunami a frappé la côte pacifique, dans la préfecture de Miyagi, à quelque 300 kms au nord de Tokyo. Le séisme, lui, s'est produit à une centaine de kilomètres au large de la côte, et à 24 kilomètres de profondeur, et il a été ressenti jusqu’à Pékin.

 Toute la région pacifique est en état d'alerte, de crainte que des vagues ne déferlent sur les côtes des pays riverains, notamment des pays insulaires. On se souvient évidemment du tsunami qui avait ravagé l'océan Indien en 2004.

 

Pour en savoir plus :

Consulter les sites

- du Pacific Tsunami Warning Center

- de l'Institut de physique du globe

- de l'USGS, en anglais (Etats-Unis) / derniers tremblements de terre (7 jours)

Lire aussi

- La Terre, planète à hauts risques, Hors série Science et vie, N°254 : 5 dossiers pour tout comprendre ...

- Comment lire la carte géologique du monde ?, D.Raizon, RFI

- Quand le mouvement des fosses océaniques bouleverse nos concepts sur les modes de subduction !, CNRS

- Les mots de l'actualité/ "tsunami", Y.Amar, RFI

Partager :