Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Comme à chaque début de printemps, les uniformes refleurissent à Pékin et les « volontaires de la sécurité de la capitale », brassard rouge autour du bras, font leur retour sur les trottoirs. Des stands de police « à l’européenne » précise le Xin Jing Bao (journal du Nouveau Pékin), équipé d’ordinateurs et de pharmacie, ont été mis en place à la gare de l’Ouest.
Au Sud de la capitale, et donc du centre du pouvoir, plus de 1 800 agents du Bureau de sécurité du district de Fengtai vont se relayer sur les 25 points de contrôle installés aux entrées de la ville, avec des véhicules équipés de caméras, des cabanons en bois blanc estampillés police où les agents « renseignent la population » et surtout restreignent l’accès aux véhicules enregistrés en dehors de Pékin.
Ces mesures sont habituelles pendant les sessions du congrès national populaire et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois. D’autres en revanche le sont beaucoup moins. A partir de ce 1er mars, une brigade de huit pompiers va effectuer des « contrôles anti-incendie » dans tous les commerces de la rue Wangfujin, note le Jing Shua Shi Bao (Beijing Times.)
Une rue piétonne et très passante du centre ville où depuis deux dimanches déjà un mystérieux « mouvement chinois du jasmin » invite au rassemblement. L’appel a été renouvelé pour le week-end prochain. Le quartier est désormais placé sous la surveillance d’agents en uniforme et en civil, ainsi que d’équipes de la voirie dotées d’oreillettes.