Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les 31 Nord-Coréens arrivés samedi 5 février en Corée du Sud ont exprimé la volonté de retourner au Nord. L’agence Chine nouvelle reprend ce 7 février 2011 les propos d’une source militaire anonyme à Séoul. Cette thèse de la « dérive » étant aussi d’ailleurs largement partagée par la presse sud-coréenne.
Les 11 hommes et 20 femmes à bord de l’embarcation n’étaient pas accompagnés de leurs enfants lorsqu’ils sont arrivés sur l’île de Yeongpyeong, située à 11 kilomètres seulement du rivage nord-coréen. Un signe qui, selon les autorités sud-coréennes, pourrait laisser penser à « un groupe de pêcheurs au travail » plutôt qu’à des familles décidées à faire défection.
Deux hypothèses sont aujourd’hui mises en avant pour évoquer cet « égarement » : l’épais brouillard présent ce jour-là dans la zone ainsi qu’une possible panne du moteur électrique du bateau. Pour l’instant, les Nord-Coréens n’auraient donc pas demandé l’asile au Sud et pourraient dans ce cas être raccompagnés au Nord via le village de Panmunjon, le « village de la trêve » entre les deux Corées.
Mais l’affaire pourrait devenir bien plus embarrassante pour Séoul et même créer un nouveau conflit diplomatique si les « pêcheurs égarés » changent d’avis estime l’agence sud-coréenne Yonhap. En septembre 2009 déjà, 5 hommes et 6 femmes étaient arrivés au Sud par la mer avant de demander refuge. Même scénario en 2005 pour deux Nord-Coréens. A chaque fois, Pyongyang avaient exigé leur rapatriement, sans évidement l’obtenir.