Vers une reprise du dialogue militaire entre les deux Corées

Des responsables des deux Corées engageront des pourparlers militaires le 8 février prochain. C’est le premier signe positif depuis le bombardement par le Nord de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong et le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan, attribuée par une enquête internationale à Pyongyang.

Ce rendez-vous du 8 février 2011, n'est qu'une prise de contact. A ce stade, il n'est pas question de négociations. C’est trop précoce : les cicatrices des très graves incidents militaires de l'année dernière ont laissé des traces profondes. Le 8 février, on fixe le calendrier, l'ordre du jour et le lieu des rencontres.

Si tout se passe bien lors de cette prise de contact, ce sont les ministres de la Défense qui poursuivront les discussions, dans un second temps. Séoul affirme toutefois, qu'il n'y aura pas de pourparlers si Pyongyang ne reconnaît pas ses responsabilités dans les agressions militaires perpétrées en mars et novembre 2010, des actes qui ont précipité la péninsule au bord d'un nouveau conflit.

Ces derniers mois, le président sud-coréen, Lee Myung-bak, s'affiche dans une posture beaucoup plus virile devant les caméras. Il a troqué le costume trois-pièces contre la tenue de camouflage et c'est dans ce nouveau rôle qu'il appelle désormais le Nord à « saisir sa chance ». Il se déclare même prêt à tenir un sommet avec son homologue si nécessaire.

Lee Myung-bak, affirme qu'il veut non seulement rétablir le dialogue bilatéral, mais également relancer les échanges économiques et restaurer les négociations multilatérales sur le désarmement en panne depuis 2009. Il travaille lui-même sous la contrainte d'un calendrier serré : en 2012, il y aura des élections générales en Corée du Sud.

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