Le Japon au chevet de l’Europe en crise

Après Pékin, c'est au tour de Tokyo de se porter au secours de l'économie européenne. Ce 11 janvier 2011, le Japon s'est engagé à acheter des obligations européennes. Selon le ministre japonais des Finances, Yoshihiko Noda, cet achat va renforcer la crédibilité des titres européens.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon achètera 20 % des fonds que l’Union européenne va lever pour soutenir les pays de la zone les plus exposés à la crise de la dette publique.

En achetant 20 % des obligations que le Fonds européen de stabilité financière (EFSF) s’apprête à émettre, le Japon veut renforcer la crédibilité des titres européens. Une façon polie de dire pour Yoshihiko Noda, le ministre japonais des Finances, que le Japon a des doutes sur l’avenir de la monnaie européenne.

Le Japon contribue enfin à la stabilisation du système financier international, estime Hiroshi Miyazaki de la société de gestion Shinko à Tokyo. Le Japon emboîte le pas à la Chine. L’autre géant d’Asie s’est déjà dit prêt à financer directement la dette de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne.

Cette vague asiatique de soutien à la zone euro ne change rien aux problèmes de fond, estime un spécialiste des changes à Tokyo. Les autorités européennes doivent encore apporter une solution complète pour limiter les retombées de la crise de la dette européenne.

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