Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon achètera 20 % des fonds que l’Union européenne va lever pour soutenir les pays de la zone les plus exposés à la crise de la dette publique.
En achetant 20 % des obligations que le Fonds européen de stabilité financière (EFSF) s’apprête à émettre, le Japon veut renforcer la crédibilité des titres européens. Une façon polie de dire pour Yoshihiko Noda, le ministre japonais des Finances, que le Japon a des doutes sur l’avenir de la monnaie européenne.
Le Japon contribue enfin à la stabilisation du système financier international, estime Hiroshi Miyazaki de la société de gestion Shinko à Tokyo. Le Japon emboîte le pas à la Chine. L’autre géant d’Asie s’est déjà dit prêt à financer directement la dette de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne.
Cette vague asiatique de soutien à la zone euro ne change rien aux problèmes de fond, estime un spécialiste des changes à Tokyo. Les autorités européennes doivent encore apporter une solution complète pour limiter les retombées de la crise de la dette européenne.