Après une année 2010 très difficile sur les marchés obligataires, les principaux pays de la zone euro s'apprêtent de nouveau à émettre de la dette.
L'Allemagne prévoit ainsi de lever quelque 195 milliards d'euros d'obligations à moyen et long terme tandis que le France a estimé ses besoins de financement à 184 milliards d'euros. Des sommes que ces deux pays emprunteront à des taux relativement bas, 2.975% pour Berlin à 10 ans et 3.294% pour Paris.
Ce n'est bien sûr pas le cas du Portugal ou de l'Espagne frappés par une crise sans précédent et qui ont vu l'année dernière leur taux d'emprunt flamber, dépassant 7% pour le premier et 5,5 % pour le second.
Face à la défiance des investisseurs, Lisbonne devra cette année encore emprunter à un taux de plus de 6,6%. Et Madrid dont les besoins restent très importants - le pays prévoit d'émettre près de 94 milliards d'euros de dette à long terme - devra s'acquitter d'un taux de 5,5 % .
Dans ce contexte, la proposition de la Chine d'acquérir la dette de certains pays européens arrive donc au bon moment.