Thaïlande : Les « chemises rouges » veulent faire la lumière sur les violences politiques

En Thaïlande, le mouvement anti-gouvernemental des « chemises rouges » change de tactique. Il ne demande plus la dissolution du Parlement mais veut se battre en priorité pour que la lumière soit faite sur les violences politiques de l’an dernier. Les affrontements entre manifestants et militaires avaient provoqué la mort de 91 personnes.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Les « chemises rouges » ont leur quartier général au cinquième étage d’un complexe commercial de Bangkok. Dans ces locaux bourdonnant d’activités se trouvent People TV, la télévision du mouvement, ainsi que les bureaux des organes de propagande.

La plupart des leaders étant emprisonnés, c’est une scientifique, Thida Thavornset, qui a pris la tête des « chemises rouges ». Elle considère que l’important est de se concentrer sur l’établissement de la vérité concernant les événements politiques de l’an dernier.

« Nous n’insistons pas pour l’instant sur la dissolution du Parlement. L’important est de se battre pour la justice et d’aider les gens qui sont opprimés à obtenir une libération sous caution.

Il faut essayer de dévoiler la vérité, d’établir les faits derrières les meurtres des gens l’an dernier, en avril et en mai. Nous voulons la justice, sinon nous n’abandonnerons pas. Nous organiserons des manifestations pendant deux jours tous les mois, le 10 et le 19. »

Cette nouvelle tactique laisse un peu de répit au gouvernement d’Abhisit Vejjajiva. Le mouvement des « chemises rouges » semble étendre son influence. Des élections à court terme lui seraient probablement favorables.

Partager :