La manœuvre permettrait au président Nazarbaïev de conserver le pouvoir jusqu'en 2020 tout en faisant l'économie de deux scrutins présidentiels : ceux de 2012 puis 2017.
Le rejet de cette option n'a pas été explicité par le principal intéressé. Il est vrai que la mesure cadre mal avec les engagements pris par le Kazakhstan - qui assurait jusqu'en décembre dernier la présidence tournante de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe - en faveur de la démocratie.
Le président Nazarbaïev, qui a déjà obtenu la possibilité de se représenter un nombre de fois illimité, entend par ailleurs briguer un nouveau mandat en 2012. L'opposition étant muselée dans son pays, il se sait assuré de la victoire.
Or, la tenue d'un tel référendum ne ferait qu'entacher un peu plus la crédibilité du scrutin aux yeux de partenaires occidentaux qui, pour l'instant, ne se montrent pas trop regardants sur le caractère autoritaire du régime.
Malgré tout, au-delà du président Nazarbaïev, toute une élite semble s'inquiéter de la pérennité de l'équipe en place : au Parlement et dans les milieux d'affaires, une forte pression s'exerce afin de verrouiller l'accès au pouvoir à long terme, quitte à forcer la main du président qui, en 2020, sera âgé de 80 ans. Le projet aurait déjà recueilli suffisamment de signatures pour être présenté au Parlement. C'est ainsi qu'en juin dernier, Noursoultan Nazarbaïev s'est trouvé nommé - contre son propre avis - « Chef de la Nation », un titre lui garantissant déjà la présidence à vie.