L’AIEA n’est pas pressée de retourner en Corée du Nord

L’ancien diplomate américain Bill Richardson s'est entretenu avec les autorités nord-coréennes lundi 20 décembre 2010. Il a annoncé que Pyongyang avait accepté le retour sur son sol d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), des inspecteurs qui sont chargés de surveiller son programme nucléaire. Or, à l’agence de Vienne, on accueille cette concession nord-coréenne avec prudence. 

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Rares sont ceux qui souhaitent voir les inspecteurs poser de nouveau rapidement un pied en Corée du Nord. Dans le contexte actuel, l’agence a peur d’être manipulée par Pyongyang. Elle ne veut pas donner l'impression de céder à des injonctions un an et demi seulement après avoir été sèchement contrainte de quitter le pays du jour au lendemain.

Les Etats-Unis et le Japon insistent donc en ce moment auprès de leurs partenaires pour conditionner le retour de l’AIEA sur place à une reprise du dialogue entre la Corée du Nord, les grandes puissances et la Corée du Sud. Ils n’ont aucune intention de laisser le régime communiste imposer son calendrier et présenter ses concessions comme une énième faveur.

Les Français et les Britanniques semblent, eux, moins fermement opposés à un retour imminent des inspecteurs sur le site nucléaire de Yongbyon. Mais ils veulent être sûrs que ces derniers auront également accès à la nouvelle installation d’enrichissement d’uranium dont l’existence a été révélée récemment. 

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