Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Rares sont ceux qui souhaitent voir les inspecteurs poser de nouveau rapidement un pied en Corée du Nord. Dans le contexte actuel, l’agence a peur d’être manipulée par Pyongyang. Elle ne veut pas donner l'impression de céder à des injonctions un an et demi seulement après avoir été sèchement contrainte de quitter le pays du jour au lendemain.
Les Etats-Unis et le Japon insistent donc en ce moment auprès de leurs partenaires pour conditionner le retour de l’AIEA sur place à une reprise du dialogue entre la Corée du Nord, les grandes puissances et la Corée du Sud. Ils n’ont aucune intention de laisser le régime communiste imposer son calendrier et présenter ses concessions comme une énième faveur.
Les Français et les Britanniques semblent, eux, moins fermement opposés à un retour imminent des inspecteurs sur le site nucléaire de Yongbyon. Mais ils veulent être sûrs que ces derniers auront également accès à la nouvelle installation d’enrichissement d’uranium dont l’existence a été révélée récemment.