Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
La cérémonie avait une valeur symbolique. Tous les invités sont en place, y compris le roi et la reine de Norvège. Il y a, comme d’habitude, sept chaises sur l’estrade ; six pour le secrétaire et les membres du Comité Nobel, et une tout à gauche pour le lauréat. Elle est restée vide.
Mais un portrait grand format de Liu Xiaobo a été suspendu juste derrière cette chaise, sur un pilier en marbre. Une image très symbolique qui montre que le dissident chinois sera bien le personnage dominant de cette cérémonie, malgré son absence physique.
Des morceaux de musique populaire chinoise sont joués par le violoniste américain d’origine chinoise Lin Chang, avec un chœur d’enfants de l’opéra d’Oslo, à la demande de Liu Xiaobo lui-même. A la place du traditionnel discours du lauréat ce sont des écrits de Liu Xiaobo qui sont lus par l’actrice norvégienne Liv Ullmann.
Plusieurs dizaines de dissidents chinois en exil sont également présents dans l’assistance. Ils sont beaucoup plus nombreux à avoir fait le déplacement à Oslo, mais le hall de l’hôtel de ville n’était pas assez grand pour tous les accueillir.