Rolls-Royce affirme avoir revu ses moteurs équipant l'Airbus A380

Rolls-Royce, mis en cause par la compagnie aérienne australienne Qantas dans la récente avarie de son A380, « prend acte des recommandations des enquêteurs australiens » en affirmant que les recommandations qu'ils avaient émises étaient déjà appliquées. Le communiqué du motoriste britannique est laconique, mais les enjeux économiques de cette affaire sont énormes.

C'est le frottement d'un composant contre la paroi d'un tuyau qui a provoqué la panne d'un moteur équipant un A380 de la compagnie Qantas. L'avion a attéri en urgence sur l'aéroport de Singapour, le 4 novembre dernier.

Pour les enquêteurs autraliens c'est un problème crucial pour la sécurité. Rien de nouveau dans le monde des transporteurs, tempère cependant Olivier Fainsilber, spécialiste de l'aérien du cabinet Oliver Wyman : « Pour la compagnie qui exploite un appareil dont les moteurs sont vérifiés, eh bien, elle se doit de s’occuper de ses clients. Cela a un coût. C’est un univers dans lequel il y a énormément de techniciens qui savent ce qu’ils font. Ils vont faire leur travail. Ce n’est pas la première fois qu’un appareil rencontre, ou qu’un moteur rencontre des difficultés. Mais quand il y a un problème, eh bien, il faut le résoudre, c’est tout ! ».

Qui va payer? Les discussions sont en cours. Qantas se réserve le droit de porter plainte contre Rolls-Royce. Le motoriste britannique doit impérativement garantir la fiabilité de ses moteurs pour rester dans la course face à l'américain, Engine Alliance, son grand concurrent.

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