Corée du Nord : intense activité diplomatique pour apaiser les tensions

Au lendemain de l’échange de tirs d’artillerie entre la Corée du Nord et le Sud, Pékin, Washington et Tokyo semblent partager un objectif commun de retour au calme dans la péninsule coréenne. Le bombardement nord-coréen de mardi, qui a fait quatre morts sur l’île de Yeong-pyon, est le plus lourd subi par la Corée du Sud, depuis l’armistice conclu en 1953.

La Chine a été priée par les Etats-Unis et le Japon d’intervenir auprès de son allié nord-coréen pour éviter toute escalade du conflit. Washington refuse d’évoquer une intervention militaire, tout en insistant sur la nécessité d’assurer la sécurité de la Corée du Sud. Le président Barack Obama a souligné que les Etats-Unis tentent d’unir la communauté internationale pour exercer des pressions sur Pyongyang.

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a lui aussi appelé Pékin à se joindre aux efforts pour retenir la Corée du Nord. Le ministère chinois des Affaires étrangères rappelle que la Chine et les Etats-Unis se sont engagés à maintenir la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne, dont ils souhaitent la dénucléarisation.

Une tentative de renforcement du régime communiste sur le plan intérieur

Pékin, Washington et Tokyo paraissent vouloir coopérer, afin d'apaiser la tension et obtenir le plus vite possible la reprise des discussions à six, sur le programme nucléaire nord-coréen. Pour certains observateurs, la Corée du Nord a cherché par ses tirs d’artillerie à renforcer ses chances d’obtenir des concessions, en vue d’une possible reprise de ces négociations.

Séoul interprète l’attaque nord-coréenne comme une tentative de renforcement du régime communiste sur le plan intérieur, au moment où il semble s’engager dans un processus de transition dynastique.

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