Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
L’armée sud-coréenne est en état d’alerte maximum. L’état-major sud-coréen a été convoqué en urgence. Depuis ce matin, les télévisions sud-coréennes passent en boucle des images de l'île attaquée, d'où s’échappent plusieurs colonnes de fumée très épaisse.
La Corée du Nord a lancé plusieurs salves d'obus vers 2h30, heure de Séoul. On parle de 200 obus. Des tirs d'artillerie auquel l'armée sud-coréenne a riposté immédiatement. Deux soldats sud-coréens ont été tués et une vingtaine blessés. Environ 60 à 70 bâtiments seraient en feu, selon des habitants contactés par téléphone, des habitants qui se sont réfugiés dans des abris.
L'île d'Yeonpyeong se situe tout près de la frontière maritime qui sépare les deux Corées, une frontière que le Nord se refuse à reconnaître. C'est déjà dans cette zone qu'avait eu lieu l'attaque en mars dernier à la torpille contre un croiseur sud-coréen, qui avait fait 46 morts. Des tirs d'obus en janvier, toujours par le Nord, étaient tombés à l'eau.
A Séoul, les habitants sont habitués aux provocations du Nord, il n'y a donc pas d'affolement. Mais cette agression est beaucoup plus violente puisqu’elle touche des civils que les précédentes, et chacun ici suit l'évolution de la situation avec beaucoup d'inquiétude.