Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Le principal argument du communiqué est que les talibans ne constituent pas une menace pour la paix dans le monde. Yousuf Ahmadi, l'un des porte-parole des insurgés, affirme que la lutte armée est menée par des Afghans et non par des étrangers.
« Est-ce que vos généraux pourraient présenter ne serait-ce que cent non-Afghans parmi les dizaines de milliers de détenus pour prouver ce qu'ils avancent ? », demande le porte-parole des talibans. En conséquence, selon lui, la « guerre contre le terrorisme » ne justifie pas une intervention en Afghanistan.
Cet argument est souvent repris par l'insurrection, y compris par le Hezb-e islami de Gulbuddin Hekmatyar. Certes, les talibans, lorsqu'ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001, n'ont pas attaqué de pays étrangers. Mais ils avaient laissé al-Qaïda s'installer en Afghanistan.
Aujourd'hui, des étrangers combattent aux côtés d'insurgés afghans. Il s'agit principalement de Pakistanais et d'Ouzbèkes et, dans une moindre mesure, d'Arabes et de combattants originaires du Caucase. Selon l'Otan, ils forment notamment les talibans afghans à la mise au point de bombes artisanales.