Avec notre correspondante à Hanoï, Lucie Moulin
Pour Hanoi, Cam Ranh, c’est un symbole de la présence militaire étrangère. Pendant la guerre du Vietnam, elle était l’une des trois portes d’entrées utilisées par l’armée américaine. En 1975, elle devient la plus grosse base navale soviétique hors de l’URSS et l’un des lieux les plus stratégiques de la Guerre froide. Les Russes y resteront jusqu’en 2002.
Dans le futur, c’est Moscou qui aidera le Vietnam à y construire de nouvelles infrastructures. Mais tout porte à croire que le prochain locataire sera plutôt américain.
Depuis plusieurs années, Etats-Unis et Vietnam renforcent leur coopération militaire.
Cet été, le porte-avion George-Washington a même fait étape chez son ex-ennemi.
Le Vietnam comme les Etats-Unis s’inquiètent des ambitions territoriales de Pékin en mer de Chine, une zone pour laquelle Cam Ranh ferait un parfait poste de surveillance.
Dans son annonce au sommet de l’Asie de l’Est, le Premier ministre vietnamien a d’ailleurs précisé que tous les navires y seront accueillis, « y compris les sous-marins ».