Avec notre correspondante à Hanoï, Lucie Moulin
Il s’agit du deuxième voyage de Hillary Clinton au Vietnam. La première fois, il y a dix ans, elle accompagnait son mari, alors président des Etats-Unis, qui effectuait au Vietnam une visite historique : la première d’un président américain après la fin de la guerre. A l’époque, le geste de Bill Clinton avait été critiqué par une partie de l’opinion américaine.
Depuis les deux pays se sont beaucoup rapprochés et les Etats-Unis sont devenus le premier investisseur étranger du Vietnam. Sous l’administration Obama, la relation a pris un tour plus humanitaire, avec des avancées sur la question de l’agent orange et de la recherche des soldats américains portés disparus. Plus encore, les ex-belligérants se voient maintenant partenaires stratégiques car ils se sont découvert des «préoccupations» communes : l’influence, économique et militaire, croissante de la Chine en Asie mais aussi plusieurs dossiers régionaux : la crise en Corée, les élections en Birmanie ou encore le conflit territorial en mer de Chine qui oppose Pékin à plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est.
La question des droits de l’homme reste un point de tension. Elle a été évoquée à deux reprises hier par Hillary Clinton. Mais pour le Vietnam, comme pour les Etats-Unis, le lien qui les unit maintenant est «trop précieux pour être fragilisé».