Avec notre correspondante à Hanoï, Lucie Moulin
Les pays de l’Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) ont trouvé un protecteur. Ce samedi matin 30 octobre à Hanoï, Hillary Clinton a poussé la Chine à accepter l’idée d’un code de conduite sur les conflits territoriaux dans la région. Elle a aussi obtenu de Pékin des clarifications sur la question brûlante des terres rares, ces minerais que la Chine est presque la seule à fournir à l’ensemble des pays du monde.
Depuis quelques mois, les petits voisins de Pékin s’inquiètent de sa montée en puissance, mais ils cherchent à tout prix à éviter l’affrontement direct. « On ne peut pas dire que la Chine soit devenue un ennemi ou un adversaire. L’Asean ou le Vietnam ne peuvent pas faire de la Chine un adversaire, ils ne pourraient que perdre face à elle. Mais elle représente en quelque sorte une menace commune », explique un ancien ambassadeur du Vietnam.
En invitant les Etats-Unis à ce sommet de l’Asie de l’Est, l’Asean n’est donc plus toute seule face à Pékin mais elle prend un nouveau risque, celui de perdre le contrôle du rendez-vous et de devenir simple spectateur du dialogue Chine-Etats-Unis.