Des preuves en images pour le Japon contre la Chine

Sous la pression du Parlement japonais, le gouvernement de centre gauche du Premier ministre Naoto Kan est forcé, ce mercredi 27 octobre 2010, de dévoiler les images vidéo de l'accrochage du 7 septembre dernier entre un chalutier chinois et deux patrouilleurs japonais à proximité d'îles dont la Chine conteste la souveraineté au Japon. Un incident qui n'en finit pas d'envenimer les relations entre Tokyo et Pékin.  

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshito Sengoku, demande aux parlementaires japonais de traiter ces images de l’arraisonnement d’un chalutier chinois, le 7 septembre dernier par des gardes-côtes japonais au sud d’Okinawa, avec la plus grande prudence.

Les sept minutes d’images que les chaînes de télévision japonaises n’ont toujours pas pu diffuser prouvent, selon des parlementaires qui les ont vues, que le chalutier chinois cogne délibérément les deux patrouilleurs japonais, avec une rare violence, et que le chalutier chinois recherche la confrontation pendant une demi-heure avec les deux patrouilleurs japonais avant d’être arraisonnés.

La marine de guerre chinoise se sert des bateaux de pêche chinois, de leurs plus gros chalutiers, comme une milice pour provoquer des incidents autour d’îlots disputés mais riches en gaz naturel ou en pétrole. Ces accrochages se produisent avec des patrouilleurs japonais mais aussi vietnamiens et philippins ou encore avec la septième flotte américaine du Pacifique, chargée de garantir la souveraineté territoriale du Japon jusqu’à ses îles sous administration japonaise et autour desquelles la Chine renforce aujourd’hui ses propres patrouilles maritimes.

 

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