Ils se comptaient par milliers les manifestants chinois qui ont protesté contre la Japon, dans plusieurs villes du centre du pays. On a pu entendre des slogans qui clamaient la souveraineté de la Chine sur ces îles, objet du litige, et des appels au boycott des produits japonais.
Presqu'au même moment, c'est aux cris de « Le Japon est en danger ! » et « Ne pardonnez pas à l'envahisseur chinois ! » qu'un millier de nationalistes japonais ont manifesté dans les rues de Tokyo. Ils dénoncent ce qu'ils appellent l'« invasion » des îles Senkaku par la Chine.
Il s'agit en fait d'îlots inhabités, contrôlés par le Japon mais que Pékin, qui les appelle les îles Diaoyu, revendique, elle aussi. Le vrai enjeu se situe dans les profondeurs : les eaux de la région sont très poissonneuses et les fonds marins pourraient renfermer des hydrocarbures.
Au mois de septembre, la marine nipponne avait arrêté le capitaine d'un chalutier chinois, à proximité de ces îles de la discorde. Il a été depuis libéré et les chefs de gouvernement des deux pays ont décidé d'une prochaine rencontre pour améliorer leurs relations.