Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon ne trouve toujours pas la clé de son retour à la croissance. Début septembre, le Premier ministre Naoto Kan fait adopter un programme de soutien de 8 milliards d’euros. Aujourd’hui, il ajoute 44 milliards d’euros.
Ces plans sont dévoilés au moment où s’achèvent plusieurs dispositifs de soutien public à la consommation intérieure, comme des avantages fiscaux à l’achat de voitures hybrides.
Avec ce nouveau plan, le gouvernement veut surtout contrer les effets du yen fort, la croissance de l’économie japonaise n’étant tirée que par les exportations.
Une partie de ces 44 milliards d’euros doit financer la diversification des zones d’achat de terres rares ou de métaux rares, indispensables pour les industries de haute technologie.
Le Japon veut réduire sa dépendance envers la Chine, depuis que Pékin a stoppé pendant une semaine ses envois de ressources minérales vers le Japon pour le forcer à obtenir la libération du capitaine d’un chalutier chinois.
Le FMI (Fonds monétaire international) demande au Japon de concentrer ses efforts sur la restructuration de son économie, trop tournée vers les exportations, au lieu de s'obstiner à endiguer la hausse du yen. L'économie nippone trop réglementée, peu ouverte aux accords de libre-échange, souffre en effet de surcapacité de production.