Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
En remaniant son cabinet, le Premier ministre Naoto Kan cherche d’abord à éviter l’éclatement de son Parti démocrate de centre-gauche, un an après son accession au pouvoir. Plutôt que de se donner les moyens de stopper le déclin du Japon, Naoto Kan change de ministre des Affaires étrangères.
Seiji Maehara, le ministre de Transports, remplace Katsuya Okada, alors que les tensions augmentent entre Tokyo et Pékin au sujet de petites îles riches en hydrocarbures dans un secteur maritime contesté entre les deux pays. Au moment aussi où Tokyo et Washington doivent aboutir à un accord au sujet de la présence militaire américaine étouffante à Okinawa.
Le Japon continuera d’intervenir sur les marchés
Le Premier ministre Naoto Kan garde son ministre des Finances Yoshihiko Noda. Une façon d’indiquer que le Japon continuera d’intervenir sur les marchés pour faire baisser le yen et compenser le manque de compétitivité de ses entreprises.
Le Japon dépend toujours des exportations pour éviter de retomber dans la récession. Le Premier ministre Naoto Kan n’a aucune idée pour restructurer une économie intérieure, incapable de produire de nouvelles richesses afin de financer le vieillissement de sa population, et de réduire une dette publique représentant deux fois la taille de l’économie japonaise.