Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Pour lever des fonds, le Pakistan a joué la carte terroriste. Selon le ministre des Affaires étrangères, le pays a été à l'avant-poste de la lutte contre les Talibans et al-Qaïda, et il a aujourd’hui besoin d’aide. Faute de quoi, affirme-t-il, les terroristes vont exploiter les inondations.
La catastrophe, décrite par l’ONU comme un tsunami au ralenti, a, selon lui, déjà coûté au Pakistan la somme de 43 milliards de dollars. Cet appel à la générosité a été entendu par les Etats-Unis, le plus gros donateur. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a promis 60 millions de dollars supplémentaires. Les Européens ont également apporté une somme importante, avec l’aide de l’Allemagne et du Royaume-Uni. D’autres pays, comme l’Arabie saoudite, sont montés au créneau.
Au total, l’ONU réclamait un demi-milliard de dollars. Elle n’avait obtenu, jusque là, que la moitié de cette somme. Selon le Pakistan, le reste devrait maintenant arriver. Reste à transformer ces promesses en aide concrète, sous la forme de tentes, de nourriture, d’eau ou de vaccins. Ce sera un véritable défi logistique, car tout manque, et des régions entières sont inaccessibles. Mais les 20 millions de Pakistanais touchés ne peuvent plus attendre. Ils commencent à perdre patience.