Des millions de personnes dans le dénuement, des milliards de dollars de récoltes et de réserves de nourriture détruites par les inondations: devant l'ampleur de la catastrophe, le secrétaire général de l'ONU a lancé un appel de fonds d'urgence de 460 millions de dollars. Or plusieurs milliards seront nécessaires à plus long terme pour la reconstruction. Si les promesses n'ont pas tardé, seuls 45 millions ont été effectivement engagés à ce jour.
Dans la plupart des cas, grâce à la médiatisation des catastrophes naturelles et surtout face à la détresse des populations touchées, l'élan de solidarité de la communauté internationale est immédiat et important.
Mais ensuite, l'argent promis tarde à être décaissé par les Etats. Sur les 10 milliards de dollars promis à Haïti en mars dernier, à peine 1,5% ont été réellement versés. Les raisons de cette désaffection des donateurs sont multiples. Entre effet de communication des Etats pour valoriser leur image, surenchère médiatique, crise économique et détournement d'aide, comme cela a été le cas au Pakistan il y a 5 ans après un séisme meurtrier, les donateurs sont plus réticents à fournir de l'aide, au préjudice de la population.