Ce sont des dizaines de milliers de mercenaires au service des diplomates, des organisations non-gouvernementales, ou qui effectuent des missions de protection pour les médias, les convois de ravitaillement et de soutien logistique, qui vont disparaître d'ici quatre mois.
Mais pour les Américains, tant que les forces afghanes ne sont pas en mesure de prendre la relève, ces « contractors » sont des auxiliaires indispensables dans le dispositif militaire occidental. Et quatre mois, c'est court, c'est même beaucoup trop court pour Washington qui emploie largement plus de la moitié du personnel de ces sociétés.
L'essentiel est d'ailleurs directement rétribué par les différentes administrations américaines, telles que le ministère de la Défense, le ministère des Affaires étrangères et l'agence pour le Développement international, US AID.
Les administrations américaines ne remettent pas en cause le bien fondé de la décision du président afghan. Le Pentagone déclare même qu'il partage avec Kaboul la volonté de ne plus avoir besoin de recourir à ces compagnies, mais le porte-parole du ministère américain de la Défense souligne que cette dissolution devrait s'inscrire dans une perspective d'évaluation de l'échelle et de la portée du défi.
En d'autres termes, « quatre mois, c'est une date-butoir très préoccupante », déclare un fonctionnaire du département d'Etat.