Avec notre correspondant à Islamabad, Benoît Bringer
Sur les bords des routes de la province du nord-ouest du Pakistan, des milliers de tentes sont apparues. Elles sont parfois installées de manière un peu désorganisée. Des tentes de fortune montées par les sinistrés eux-mêmes. Parfois, ce sont des camps mieux constitués, organisés par des ONG ou les autorités.
Dans tous les cas, la situation sanitaire est extrêmement difficile. Les températures peuvent atteindre les 40 degrés en pleine journée. L’eau potable n’est pas toujours à proximité et les distributions de nourriture se font au compte-gouttes.
Ces images de camps de réfugiés ne sont pas nouvelles pour le Pakistan. Il y a à peine plus d’un an, entre deux et trois millions de déplacés se retrouvaient entassés dans d’immenses camps dans la même région, suite à l’importante offensive militaire lancée par les autorités contre les talibans dans la vallée de Swat. La malédiction semble s’être abattue à nouveau sur cette province.
Pour l’instant, la Croix-Rouge parle de 500 000 personnes sans abri, mais elle avoue que leur nombre ne cesse d’augmenter. Il est très difficile de les recenser précisément car ces déplacés des inondations se réfugient souvent chez des proches où ils s’entassent parfois à dix ou vingt dans une seule pièce.
Ailleurs, ce sont des écoles ou des mosquées qui servent d’abri, à chaque fois pour des centaines de sinistrés, qui se retrouvent dans un dénuement total.