Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee
La semaine dernière, Me Kar Savuth avait, sur une chaîne de télévision locale, prévenu, il ferait appel du jugement, son client, Douch, fût-il condamné à un seul jour de prison. Une démarche, vue par certains comme un acte de sabotage, et que l'avocat dit aujourd'hui maintenir.
Si la capitale cambodgienne ne bruisse guère de débats sur le verdict, ses kiosques à journaux ont été pris d'assaut. Les grands quotidiens de langue khmère titrent tous sur la difficulté d'accepter cette décision de justice et sur la déception des victimes. Des articles qui doivent cependant se partager la Une avec les habituels comptes-rendus de faits divers.
Quant aux donateurs du tribunal, France et Japon en tête, ils se disent satisfaits de l'aboutissement de ce premier procès et affirment renouveler leur confiance et leur soutien à cette juridiction parrainée par les Nations unies. Une bonne nouvelle pour cette dernière, qui aura encore besoin de leurs dons pour poursuivre sa mission.