Avec notre correspondante à Phnom Penh, Anne-Laure Porée
Douch ne veut plus de son avocat français. Il invoque « la perte de confiance ». Le camouflet est rude pour François Roux qui défendait là le dernier dossier de sa carrière d’avocat.
Les interprétations divergent quant aux motivations de Douch. Pour le tribunal, il s’agit d’une classique affaire de client récusant son avocat. Mais pour Chum Sirath, partie civile contre Douch, il n’y a qu’une seule explication possible : « Douch est resté Khmer rouge jusqu’à la fin et je crois qu’il le fait pour l’histoire. Quand dans 100 ans les jeunes Cambodgiens apprendront l’histoire de la période Khmers rouges, Douch voudrait qu’on le considère comme un Saint-Just ou comme un Robespierre. »
Certains observateurs parlent, eux, de message adressé aux internationaux, à savoir : ne jugez pas au-delà des quatre anciens leaders déjà inculpés. Une position maintes fois affichée par le gouvernement cambodgien.
Pour d’autres, Douch ramène le procès sur le terrain politique en jouant la carte du responsable mais pas coupable.
Cette nouvelle n’a pas d’impact sur la procédure. En revanche elle laisse entendre que Douch fera appel de sa condamnation.