Teresita Deles nommée à la tête du ministère en charge du processus de paix

Le nouveau gouvernement de Benigno Aquino vient de présenter les détails de sa politique pour mettre fin aux deux insurrections qui secouent le pays depuis des décennies : les rébellions communistes et musulmanes, qui ont à eux deux coûté la vie à des centaines de milliers de personnes dans l’archipel depuis le début des années 1970. A la tête de la mission du processus de paix, Benigno Aquino a nommé une figure reconnue pour son travail dans ce domaine.

Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis

Teresita Deles est une figure reconnue et largement appréciée par les différentes parties des conflits armés aux Philippines et sa nomination à la tête du ministère en charge du processus de paix a donc été bien accueillie.

Mais la mission de Teresita Deles sera très difficile, car les négociations avec la rébellion communiste ont été complètement arrêtées par le gouvernement précédent, et celles avec les rebelles musulmans du MILF ont été interrompues depuis 2008, suite à l’échec d’un accord et à un conflit armé avec une de leurs factions.

Le nouveau gouvernement d’Aquino veut agir tout d’abord auprès des plus de 25 000 personnes toujours déplacées par ce dernier conflit, sur l’île de Mindanao. « Nous voulons d’abord faire en sorte qu’il n’y ait plus besoin d’écoles dans les centres d’évacuation, car nous cherchons à rendre ce processus de paix plus concret et transparent pour les gens sur le terrain, en indiquant par exemple sur internet tout l’argent que je distribuerai aux autorités locales. Notre réussite est impérative, car les Philippines ne peuvent plus avancer avec des conflits de cette intensité », explique la ministre Teresita Deles.

L’Union européenne a offert depuis 18 mois une aide humanitaire totale de 17,5 millions d’euros pour ces personnes déplacées. Et elle est surtout en charge depuis mai dernier de l’assistance humanitaire internationale au sein de l’équipe de gestion du conflit à Mindanao.

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