Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Les relations entre Hanoï et Rome relèvent d’un travail de longue haleine. Depuis la fin des années 80, une délégation du Saint-Siège se rend régulièrement au Vietnam. Les relations sont tendues en raison de différends fonciers mais aussi parce les autorités vietnamiennes ont toujours souhaité contrôler l’ordination des évêques et limiter le nombre de prêtres.
Depuis trois ans pourtant ces relations ont pris une autre tournure. D’abord avec la visite au Vatican en 2007 du Premier ministre vietnamien. En décembre dernier, c’est le président qui était à son tour reçu par Benoît XVI, quelques mois à peine après une première rencontre de travail bilatérale organisée à Hanoï. La deuxième rencontre de travail a eu lieu au Vatican les 23 et 24 juin 2010 et le Saint-Siège vient d’annoncer que le Pape s’apprêtait à nommer un représentant non-résident au Vietnam.
Cette annonce est présentée à Rome comme un premier pas significatif vers l’établissement de relations diplomatiques. Dans ce contexte on évoque plus que jamais la possibilité d’une visite de Benoît XVI au Vietnam, pays qui compte quelque huit millions de fidèles catholiques. Il faut noter enfin que cette annonce intervient au retour d’une visite du chef de la diplomatie vaticane à Cuba et aussi le jour où le Saint-Siège et la Russie effectuaient un nouveau pas formalisant l’établissement de relations diplomatiques pleines et entières.