Sa démission était attendue, mais elle était aussi redoutée par les huit millions de catholiques vietnamiens. Pour eux, Joseph Ngo Quang Kiet était celui qui soutenait leur combat contre les expropriations.
Depuis un peu plus de deux ans au Vietnam, les cas de cimetières ou de bâtiments confisqués par les autorités aux catholiques se multiplient, menant parfois à des heurts avec la police.
L’archevêque de Hanoï était devenu une figure de ce mouvement d’opposition aux autorités lesquelles l’accusaient même d’encourager les manifestations, et de menacer l’unité nationale.
Depuis quelques mois, Ngo Quang Kiet souffrait d’insomnies. En mars dernier, il avait même été hospitalisé à Rome pour cette raison.
Comme le veut l’usage, la nomination de son successeur, Pierre Nguyen Van Nhon, a été validée par les autorités vietnamiennes. Originaire du sud, celui-ci aurait une position plus modérée face au régime communiste. Sa nomination permettra peut-être à Hanoï d’établir enfin des relations diplomatiques avec le Vatican. Un processus en cours depuis maintenant trois ans.