Pour le gouvernement sri-lankais la création de ce groupe est « infondée et superflue ». En mars déjà, le président Rajapakse avait prévenu le secrétaire général de l'ONU que son pays allait prendre les mesures nécessaires et appropriées, si ce groupe était crée, sans plus de précisions.
Face aux nombreuses accusations de crimes de guerre et de violations des droits de l'homme commis lors de l'offensive militaire finale contre les rebelles tamouls dans le nord-est de l'île, accusations jugées crédibles par les ONG, les Etats-Unis et l'Union européenne, le chef de l'état reste ferme : ses soldats n'ont jamais tirés sur un seul civil.
« Nos troupes avait une arme dans une main et une copie de la charte des droits de l'homme dans l'autre », a t-il déclaré dans son discours la semaine dernière à l'occasion de la célébration de la victoire contre les Tigres tamouls.
Par ailleurs, Colombo a toujours rejeté comme étant falsifiés les vidéos, photos et clichés satellitaires que les groupes de défense des droits de l'homme utilisent comme preuves des crimes de guerre commis par l'armée sri-lankaise.
Selon l'ONU, entre 80 000 et 100 000 personnes ont été tuées au cours du conflit et 7 000 civils tamouls ont perdu la vie lors des derniers mois de l'offensive militaire.